ANESTHÉSIE CHEZ LE LÉVRIER
Gardez précieusement ce document que vous pourrez présenter à votre vétérinaire si pour une raison ou une autre votre lévrier devait subir une anesthésie générale.
Le volume total sanguin des lévriers de course est supérieur au volume sanguin des autres races. Il atteint 11,4% du poids de l'animal contre 7,2% pour les autres races, ce qui augmente son volume d'éjection systolique (la quantité de sang propulsée à chaque contraction).
Chez le lévrier, les périodes d’anesthésie et de réveil sont prolongées et donc les thiobarbituriques ne peuvent pas être employés comme agents anesthésiques à action ultra courte.
Selon une étude, les lévriers ont besoin de 45 minutes à 8 heures pour se remettre de la dose de thiopental administrée.
Les chiens croisés réussissent à se lever et se déplacer entre 1 et 2 heures après administration.
Le lévrier quant à lui restera plusieurs heures dans un état semi-comateux caractérisé par des mouvements de pédalage, des débattements et des hurlements.
On peut attribuer l’effet prolongé des thiobarbituriques au faible taux de gras corporel chez les lévriers. Ils ont 16 % de leur poids corporel sous forme de gras alors que chez les chiens croisés de poids semblable on compte 35 %.
Chez le lévrier, les concentration dans le sang restent plus élevées pendant le réveil par rapport aux autres races.
Dans une autre étude, chez les lévriers, le temps d’élimination du thiopental (Penthotal°), suite à une induction des enzymes hépatiques par du phénobarbital, devenait comparable à celui des autres races.
Il a été démontré que les lévriers réagissent différemment seulement aux thiobarbituriques et que les réponses anesthésiques aux oxybarbituriques restent semblables à celles des autres races. Le taux de protéines totales plasmatiques, nécessaires pour lier les barbituriques, était plus bas chez les lévriers.
Le PROPOFOL est considéré comme étant un agent d’induction et d’anesthésie sécuritaire chez les lévriers. Leur réveil est beaucoup plus rapide avec le propofol qu’avec les thiobarbituriques.
Dans une étude faite par le Dr Quandt, le propofol utilisé comme agent d’induction avait produit une apnée transitoire chez 5 lévriers sur 10, de l’hypoxémie transitoire, de la bradicardie sinusale, de l’arythmie sinusale et de l’hypotension.L’induction s’était faite en douceur et le réveil était rapide et sans plainte.
Le Dr Quandt a utilisé une combinaison acépromazine/kétamine/diazépam pour l’induction. De la tachycardie sinusale et une hypertension transitoire suivie d’hypotension ont été notées.
L’induction et le réveil ont été satisfaisants mais les résultats obtenus avec le propofol ont été jugés supérieurs.
Lors d’une comparaison entre les effets du diazépam (Valium°)/kétamine et du midazolam/kétamine comme agents d’induction chez les lévriers, la seule différence significative était le temps d’intubation beaucoup plus court avec la combinaison midazolam/kétamine.
Chez les lévriers, lors d’anesthésie, les protocoles permettant un réveil rapide et en douceur sont visés pour éviter les blessures au réveil. Ils sont prédisposés aux problèmes d’hypotension lors d’anesthésie. L’administration de fluides intraveineux lors de chirurgie est alors toujours recommandée.
Ils sont aussi prédisposés à l’hypothermie (faible taux de gras, poils très courts, grande surface par rapport au poids) qui peut prolonger l’anesthésie et causer une dépression du système cardio-respiratoire.
Les maintenir bien au chaud et au calme lors du retour au domicile !
Autre document: https://www.facebook.com/110765600333996/posts/778619666881916/
Les pièges biologiques des galgos :
Les lévriers ne sont pas des chiens comme les autres !
Leur masse musculaire est importante, leur masse graisseuse extrêmement réduite et leur activité de « sprinters » pour la course (chasse ou compétition) ou pour le plaisir est lié à un métabolisme particulier.
Ils sont plus sensibles à certains « toxiques » que leurs congénères d’autres races.
La régulation de la température des lévriers en course (courses en cynodromes ou chasse) est particulière
La température normale d’un lévrier est entre 37°8 et 38°8.
D’après certains chercheurs, du fait d’un rendement énergétique faible de 25%, le muscle perd une forte quantité de chaleur. Malgré les systèmes d’évacuation de chaleur (respiration rapide thermique, vasodilatation des vaisseaux de la langue, transpiration entre les coussinets) la température globale du sprinteur est affectée. D’autres chercheurs, ont réalisé un suivi thermique d’un lévrier avant et après la course. Ils ont remarqué une élévation rapide et intense de la température corporelle de 38,7°C à plus de 40,5°C après la course. La température reste élevée pendant plus de 30 minutes puis décroît sans atteindre sa valeur initiale au bout d’une heure.
Le cœur d’un lévrier, celui d’un grand sportif !
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Les lévriers sont taillés pour la course et sont donc de vrais athlètes avec un corps et une physiologie propre à la race. Ils ont un cœur adaptés à l’effort bref et intense. Leur rythme cardiaque à l’effort est extrêmement rapide, mais au repos ils ont un cœur plutôt lent, « le cœur des sportifs ».
Le volume total sanguin des lévriers de course est supérieur au volume sanguin des autres races. Il atteint 11,4% du poids de l’animal contre 7,2% pour les autres races, ce qui augmente son volume d’éjection systolique (la quantité de sang propulsée à chaque contraction). La taille du cœur des lévriers de course est plus grosse que les autres races de chiens. Il représente 0,8 à 1,7% du poids du chien contre 0,55 à 1,05 % dans les autres races. Cette supériorité de taille est due à la fois à la sélection génétique mais aussi à l’entraînement et permet une meilleur contractilité et donc une augmentation du débit cardiaque .
On entend souvent un souffle à l’auscultation, généralement normal et typique de ces grands athlètes. Le cœur d’un lévrier en course devant pour oxygéner les tissus, augmenter le débit du sang, et effectuer de puissantes contractions qui créent ce souffle. Toutefois, certains souffles ne sont pas physiologiques et peuvent témoigner d’une atteinte des valves cardiaques qu’il faudra prendre en charge.
Une numération des globules rouges différente des autres races
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Les lévriers ont un taux plus importants de globules rouges que les autres races car ils doivent pouvoir oxygéner leurs muscles rapidement. (comme les humains qui vivent en haute altitude). Sur les prises de sang, la numération formule sanguine doit donc être interprétée différemment des autres races, quel que soit l’âge du lévrier.
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Par exemple, si votre lévrier présente un hématocrite inférieur à 50,0 sachez qu’il est dans ce cas anémié alors que ce taux serait normal pour une autre race de chiens et s’il est supérieur à 55%, il n’est pas polyglobulique, c’est un taux normal.
Il a été également noté un taux plus bas de globules blancs et de plaquettes.
Ces étoiles filantes auraient-elles une thyroïde paresseuse
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Les chiens de race « hounds » et plus particulièrement les Greyhounds, Galgos, Podencos et Whippets présentent des concentrations en hormones thyroïdiennes clairement inférieures aux valeurs observées pour la plupart des races (jusqu’à 40% inférieures aux valeurs usuelles) . Par exemple, les lévriers Greyhounds présentent des valeurs de T4 totale nettement inférieures (de moitié) aux autres races. On retrouve ces mêmes données chez les galgos.
Des valeurs de référence ont été spécifiquement établies :
En revanche, les concentrations de TSH sont situées dans les intervalles de valeurs usuelles.
T4 basse et TSH élevée = hypothyroïdie
T4 élevée et TSH basse = hyperthyroïdie
Chez le galgo : T4 basse et TSH normale = physiologique
Certains médicaments peuvent modifier les dosages des hormones thyroïdiennes chez le chien :
Autres particularités biologiques:
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Les concentrations de créatinine (marqueur de la fonction rénale) sont élevées (1-2,2 mg / dL), alors que la protéine sérique total (5-6 g / dL) et la globuline (1,8- 2,5 / dLGM) sont à des concentrations inférieures à celles d’autres chiens. D’autres valeurs peuvent également être en dehors de la plage de référence pour les chiens. Le calcium sérique (total et ionisé) et le magnésium sont plus bas que dans les autres races de chiens.
Il est important d’en parler avec votre vétérinaire, tous n’ont pas l’habitude de prendre en charge des galgos ou podencos.
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